21e Festival de Gérardmer : Jour #3

 

Malédiction

On perd nos cheveux !La malédiction s’est abattue sur les membres de Grand Écart. Ils étaient partis en terres vosgiennes couvrir le Festival de Gérardmer. Jour 3 : un lumbago, deux angines, une indigestion… On guette le moment où leur peau va commencer à se décoller, leurs os à se briser et leurs dents à tomber.

Du coup, repli stratégique dans leur refuge, la Gérômoise. Là, ils y entendent des choses étranges. Un mec déguisé – a priori en homme invisible – informe sa voisine de table que « 6 femmes sur 10 simulent l’orgasme ». L’équipe souffreteuse décide d’échanger sur les films visionnés. The Last Days on Mars serait donc, à l’unanimité, pire que Mission To Mars et bien en dessous de Ghosts of Mars. Across the River, de l’Italien Lorenzo Bianchini, serait la première sensation de flippe du Festival (forêts, maisons abandonnées, nuit noire, spectres étranges et nature sauvage… une bonne bouffée de peurs primales). La seule même, si on exclut deux jumpscares de We Are What We Are. The Machine, de Caradog W. James, piocherait allégrement dans tout un tas de choses sans en ajouter beaucoup d’autres.

Les compagnons d’infortune décident d’un commun accord de ne pas reparler de Miss Zombie et de Discopathe qui sont définitivement des films « cadavre exquis », comprendre des films nés de l’association de deux mots piochés au hasard dans le dico et… c’est tout. Reste que Rigor Mortis (lisez ici l’éclairante critique du film) les a pas mal séduits.

La bonne découverte du matin, c’est tout de même Ablations. Au scénario Delépine, roi de l’absurde concret ou du concret absurde. Derrière la caméra le jeune Arnold de Parscau dont c’est le premier long-métrage. Et dans le cadre, le costaud Denis Ménochet et le couple infernal Philippe Nahon/Yolande Moreau.

Et la très bonne découverte du soir, c’est Babadook, un vrai (de vrai) film qui fait peur doublé d’une métaphore de la dépression et de la folie. Du coup, notre top 2 devient d’un coup un top 4, Ablations et Babadook venant rejoindre Dark Touch et We Are What We Are. Critiques à venir.