Le quotidien du festivalier est une histoire de choix, parfois triviaux (aller manger après avoir enchaîné trois films décevants ou tenter le coup avec un quatrième), parfois déchirants (un film prometteur en compétition ou l’entrée d’un réalisateur chéri en section parallèle). Et le soir du palmarès, le sentiment d’être passé à côté, d’avoir fait les mauvais choix. Pourtant, des bons films, on en a vu. Le très déroutant Border, le punk L’Eté, le très drôle En liberté !, etc. Mais la plus belle surprise – et la plus grande déception du palmarès – restera Burning. Un film si puissant qu’il happe le spectateur – même s’il n’avait pas forcément choisi d’être là. Le jury a préféré récompenser la délicatesse de Kore-eda, et sa mise en scène d’une famille d’apparence banale – qui révélera cependant quelques secrets. Pour prétendre à la Palme d’or, Cate Blanchett a expliqué qu’un film devait cocher toutes les cases : scénario, mise en scène, acteurs, lumière… Ce que fait brillamment le cinéaste japonais, même s’il surprend moins.
Palme d’or
Une affaire de famille, de Hirokazu Kore-eda
Grand Prix
BlacKkKlansman, de Spike Lee
Prix de la mise en scène
Cold War, de Pawel Pawlikowski
Prix d’interprétation masculine
Marcello Fonte pour Dogman, de Matteo Garrone
Prix d’interprétation féminine
Samal Yeslyamova pour Ayka, de Sergey Dvortsevoy
Prix du jury
Capharnaüm, de Nadine Labaki
Prix du scénario ex æquo
Heureux comme Lazzaro, d’Alice Rohrwacher
3 visages, de Jafar Panahi
Palme d’or spéciale
Le Livre d’image, de Jean-Luc Godard
Caméra d’or
Girl, de Lukas Dhont
Prix Un Certain Regard
Border, d’Ali Abbasi
Prix du scénario Un Certain Regard
Sofia, de Meryem Benm’Barek
Prix d’interprétation Un Certain Regard
Victor Polster pour Girl, de Lukas Dhont
Prix de la mise en scène Un Certain Regard
Sergei Loznitsa pour Donbass
Prix spécial du jury Un Certain Regard
Les Morts et les autres, de Joao Salaviza et Renée Nader Messora