Cannes 2014 : Premières rumeurs

 

Cannes 2014 © Sébastien DolidonLa Palme d’or 2013 à peine remise, que déjà bruissent les rumeurs des prétendants à l’édition 2014. Grand Écart, site cinéphile et parfois divinatoire, a une longueur d’avance sur ces tristes échotiers. C’est pourquoi, en exclusivité mondiale, et avec le soutien de notre Géode de cristal, nous vous proposons la liste de ceux qui feront la Compétition du Festival de Cannes 2014, puisqu’ils n’étaient pas sur la Croisette cette année.

 
 

Michael Haneke, pour Aller-retour au-delà

Après les vieux malades et les enfants cruels, Michael tente la passe de trois avec un nouveau projet, centré autour d’enfants morts et de vieux cruels. Il entend par là même explorer la part sombre de l’homme, son rapport à la souffrance et à la violence, en posant les fondements d’une morale nouvelle.

Synopsis
Dans un orphelinat du nord de la Bavière, Edgar (Daniel Auteuil) et Simone (Isabelle Huppert) portent le deuil de deux des pensionnaires dont ils s’occupaient, tués au cours d’une rixe entre enfants. Ils doivent continuer à protéger les vivants, tout en faisant leur deuil. Petit à petit, le couple d’éducateurs se pose la question : peut-on aimer à la fois les victimes et les bourreaux ?
 

Jacques Audiard, pour La Nuit je mens

Ses collaborations avec Tonino Benacquista et Thomas Bidegain ayant fait long feu, c’est Michaël Youn qui a été choisi, à la surprise générale, comme scénariste du nouveau Jacques Audiard. Un tandem risqué, mais révélateur de la nouvelle orientation du réalisateur d’Un prophète, et dans le prolongement du travail de l’auteur de Fatal et Vive la France.

Synopsis
Robert Vert (Mathieu Kassovitz) est le patron d’une boîte de nuit sise aux Champs-Elysées. Elle est fréquentée par la mafia russe. Robert entre en conflit avec son frère Joseph (Romain Duris) et son père Bruno (Niels Arestrup), tous deux policiers, lorsque ceux-ci se rendent compte que le business de Robert l’amène à servir de caution à des trafiquants de drogue qu’ils traquent…
 

Quentin Tarantino, pour Sulla Linea

Kill Bill nous avait permis de constater l’amour de l’ex de Sofia Coppola pour le wu xia pian et le chanbara, Boulevard de la mort rappelait à ceux qui l’ignoraient encore la passion de Quentin pour la série B, et Django Unchained a permis au réalisateur de Pulp Fiction de tourner un western comme il l’entendait, enfin. Avec Sulla Linea, on découvre avec circonspection que Tarantino apprécie également le cinéma des « téléphones blancs », période faste du cinéma italien correspondant à la belle époque du régime mussolinien.

Synopsis
Marco (Samuel L. Jackson) est un carabiniere sans foi ni loi, corrompu et addict à l’huile de ricin (pour les « témoins », par pour son usage personnel). Lors d’une descente dans une fumerie d’opium clandestine, il fait la connaissance de Rita (Uma Thurman), une grande bourgeoise des beaux quartiers de Rome. Marco part en quête d’un téléphone afin de conquérir la belle par le plus moderne des moyens de communication…
 

Thomas Vinterberg, pour Une parenthèse

Vinterberg revient et ça fait du bien. Les amateurs de révélation familiale façon Festen, de drame fraternel manière Submarino ou les thuriféraires d’opprobres populaires en mode La Chasse n’ont qu’à bien se tenir avec Une parenthèse, ou la longue descente aux enfers de notre société en recherche de valeurs.

Synopsis
Lars (Ulrich Thomsen), déçu du tarif proposé par un trafiquant d’organes pour prélever un rein à chacune de ses filles jumelles, décide de prostituer ces deux dernières. Il emmène donc « la prunelle de ses yeux » non loin des chantiers de travaux publics et les installent dans un camping-car afin de pourvoir aux besoins des ouvriers présents non loin de là. Jusqu’au jour où débarque leur mère Sara (Liv Ullman), bien décidée elle aussi à relever les compteurs.
 

Wes Anderson, pour Symétrie m’était contée

Dessin animé, comédies sophistiquées ou hommage à Cousteau : la carrière de Wes Anderson demeure polymorphe. Peu l’attendaient pourtant sur le terrain du documentaire, et pourtant il sera le seul représentant du genre en compétition cette année.

Synopsis
Des grottes de Lascaux au boson de Higgs, des mosaïques de Pompéi à la troisième dimension au cinéma, la recherche de la perfection a accompagné chercheurs et artistes dans leur découvertes. Perspective, photoréalisme, symétrie : Wes Anderson enquête sur tous les aspects du lissage dans l’art et la science et s’auto-diagnostique par là même dans sa névrose obsessionnelle.
 

Hong Sang-soo, pour L’Hôtel du Rivage

Hong Sang-soo est un auteur. Il signe une œuvre, tel un Truffaut coréen, suivant inlassablement un même personnage, un même décorum, creusant ainsi son interrogation autour de la mystérieuse vie de l’homme et de la femme. Après Woman on the Beach, In Antoher Country, ou le bien nommé Ha Ha Ha, Hong Sang-soo revient à la plage.

Synopsis
Un écrivain, réalisateur, universitaire, se trouve dans une bourgade de bord de mer, alors qu’il doit donner une conférence non loin de là. Au cours d’un échange burlesque de chambres d’hôtel, il rencontre une intrigante jeune femme, enthousiaste et capricieuse, qu’il ne cessera de croiser par hasard. Troublé, il ne peut s’empêcher de penser à celle qui l’attend à Séoul, questionnant les notions d’engagement, de séduction et de marivaudage, en compagnie d’un marin désabusé et de litres de bière et d’alcool de riz…

 
Alors, impatients ? A bientôt pour le reste de la sélection 2014 !