A Cannes, on ne fait pas que voir des films, on nous raconte aussi des anecdotes…
« Février 2010. Vol à destination de Venise. Il ne manque plus qu’une passagère ! On l’attend déjà depuis quelques minutes quand je vois arriver dans la passerelle une femme longiligne. Elle court s’installer. C’est alors que j’apprends que c’est Julie Gayet, l’actrice française. Ce jour-là, à vrai dire, je ne la connaissais que de nom. Avec le commandant de bord, nous l’invitons à faire l’atterrissage à Venise dans le cockpit. Ambiance pas si formelle. Elle se montre très vite détendue et ravie d’être là ! « C’est la première fois qu’on m’invite à faire ça ! » s’exclame-t-elle. Le commandant de bord parle cinéma. Evoque la carrière potentielle de son beau-frère qui n’a toujours pas démarré… Julie Gayet se montre tout à fait coopérative, distribuant mails et conseils. La nuit était déjà tombée lorsque nous approchons de Venise. Comme chacun sait, ce qui se dit la nuit ne voit que rarement le jour… Quelques mois plus tard, je suis à Cannes, boîte du Palais avec des amis. Noeud papillon délassé sur la chemise, ambiance festive avancée. Je m’apprête à rentrer à l’hôtel quand, tout à coup, j’aperçois, attablée avec Mélanie Laurent et Djamel Debbouze… Julie Gayet. « Julie ! » m’écriais-je, éméché. « Venise ! », lance-t-elle enthousiaste et magnifique. Nous passons une excellente soirée ! C’est ça Cannes aussi. Certes, il y a les stars que tout le monde observe discrètement, mais au fond c’est un monde sans distance. »
Edouard R., pilote de ligne, a grandi dans le cinéma de son père