Souvenir de Cannes #6 : looking for Terry

 

Jessica Chastain dans Tree of LifeJessica Chastain sera certainement l’un des plus beaux souvenirs de ce cru 2011. L’héroïne de Tree of Life semble avoir été touchée par la grâce. Robe rouge vif, œil vif et humide (l’émotion), elle parle avec tendresse de Dieu, avec lequel elle a travaillé pendant plusieurs mois. Pour elle, Dieu s’appelle tout simplement Terry et on veut bien la croire quand elle dit qu’en fait, il est « très rigolo ». Ce joyeux drille qu’on imaginait un brin foufou, enfermé dans sa tour de verre à réciter des cantiques, serait un sacré chic type. Un brin excentrique quand même. Comme il ne veut pas être reconnu, il évite d’être photographié et arpenterait la Croisette incognito. Pas bêcheuse, la douce Jessica m’a expliqué qu’on le voit dans son premier long, La Balade sauvage (1974) où il apparaît en voisin qui vient frapper chez une famille que le couple de criminels retient en otages. Comme je n’ai à ma disposition ni DVD du film, ni expert de la police scientifique pour vieillir l’image du monsieur de plusieurs années, j’emploie une méthode empirique en abordant des gentlemen aux cheveux argentés pour leur demander « Are you Terry Malick ? » (On ne se connaît pas mais j’essaye de créer d’emblée une forme d’intimité.) Pour l’instant, ça n’a rien donné. Seul un gaillard portant un faux nez et des lunettes de Groucho Marx est parti en courant quand je l’ai abordé. Terrence Malick existe sans doute, mais je ne l’ai pas encore rencontré.

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