Grand Écart, site d’étirements cinéphiles
Le cinéma est un lieu paradoxal parce que c'est quand il n'y a plus de lumière qu'on a envie d'y rentrer. Grand Écart assume la contradiction, comme celle d'encenser Felix Van Groeningen en œuvrant pour le rattachement de la Wallonie à la France (ou pas), de suivre l'actualité du cinéma en temps réel sans pour autant chroniquer toutes les merdes en salle (et vice versa), d'aimer l'Hara-Kiri de Kobayashi sans renier l'auteur de son remake, Takashi Miike (et inversement). Donc non (oui), vous n'irez pas sur Grand Écart pour des avis tranchés, ni pour des opinions fades, ni pour vous indiquer quoi voter. Mais vous verrez qu'ici tout est permis, même de ne pas parler de cinéma. On assume, on vous l'a dit plus haut.Recevez nos derniers articles
Au hasard des répliques…
Voulez-vous que je vous raconte la petite histoire de la main droite et de la main gauche ? L’histoire du bien et du mal ? H-A-T-E. C’est de cette main gauche que le vieux frère Cain frappa le coup qui abaissa son frère. L-O-V-E. Vous voyez ces doigts, très chers ? Ces doigts ont des veines qui vont droit à l’âme de l’homme, la main droite, les amis, la main de l’amour.
La Nuit du chasseur de Charles Laughton, 1955
-
Pense-bêtes
-
Rubriques
Fonds de placard
-
drame
-
This Must be the Place, de Paolo Sorrentino
Écrit le 19 mai 2011 | Pas de commentairePaolo Sorrentino l'avoue bien volontiers : "[…] ma connaissance des Etats-Unis, en dépit des nombreux voyages que j'y ai fait dans l'arrière-pays, reste encore celle d'un touriste." Pour... -
L’Apollonide, souvenirs de la maison close, de Bertrand Bonello
Écrit le 18 mai 2011 | 2 commentairesJe ne m'en suis toujours pas remis… Entre le crépuscule du XIXe siècle et l'aube du XXe, une maison close s'évertue à garder ses portes ouvertes. Entre ses murs, une mère maquerelle et ses douze... -
Les Crimes de Snowtown, de Justin Kurzel
Écrit le 18 mai 2011 | Pas de commentaireAlors que l'on glose beaucoup sur la violence montrée cette année à Cannes, Les Crimes de Snowtown détonne par la justesse de son regard. Oui, juste. N'en déplaise à tous ceux... -
Play, de Ruben Östlund
Écrit le 17 mai 2011 | 29 commentairesDepuis le début de ce festival, j'attends le choc. La claque. L'évidence. Et pendant une bonne partie du film, Play aurait pu être celui-là. Aurait dû être celui-là, si l'épilogue ne... -
Hors Satan, de Bruno Dumont
Écrit le 16 mai 2011 | Pas de commentaireA Cannes (et par extension, aux projections organisées pour la presse), plusieurs choses permettent de se faire une idée d’un film : quand beaucoup de monde quitte la salle avant la fin de la projection... -
Toomelah, d’Ivan Sen
Écrit le 15 mai 2011 | Pas de commentaireIl est suffisamment rare de voir un film australien sur nos écrans pour s’en réjouir. Enfin, par « australien », je veux dire « natif », sur l’Australie, sur les Aborigènes, habitants du « temps... -
Michael, de Markus Schleinzer
Écrit le 15 mai 2011 | Pas de commentaireSobre, efficace, le premier film de Markus Schleinzer, Michael, sur un pédophile séquestrant un môme d’une dizaine d’années dans sa maisonnette verdâtre de banlieue autrichienne emprunte à... -
Noir océan, de Marion Hänsel
Écrit le 13 mai 2011 | Pas de commentaireNoir océan est un film très bleu, très doux au thème très violent. Nous sommes en 1972. A bord d'un navire militaire français en mission dans le Pacifique, les heures passent lentement dans... -
L’Homme d’à côté, de Mariano Cohn et Gaston Duprat
Écrit le 10 mai 2011 | Pas de commentaireL'écran est divisé en deux. Comme un inconscient qu'on refuse d'écouter, les coups de marteaux frappent. Le mur tient bon, ignore la douleur. Finit par céder. D'abord des miettes de ciment... -
Où va la nuit, de Martin Provost
Écrit le 4 mai 2011 | Pas de commentaireAu bord de sa vie, une femme décide de changer de route. Rose Mayer, la cinquantaine, presque muette à force d’avoir subi les cris, les silences et les coups de... -
La Solitude des nombres premiers, de Saverio Costanzo
Écrit le 3 mai 2011 | Pas de commentaire"Le cinéma arrête le texte, frappe de mort sa descendance : l’imaginaire. Bon ou mauvais, sublime ou exécrable, le film représente cet arrêt définitif. La fixation de la représentation une fois pour toutes... -
Tomboy, de Céline Sciamma
Écrit le 18 avril 2011 | Pas de commentaireUne fillette se fait passer pour un garçon auprès de ses nouveaux amis. C’est Tomboy, plongée percutante au cœur de l’enfance et de ses troubles naissants. Un pur instant de grâce. -
Je veux seulement que vous m’aimiez, de Rainer W. Fassbinder
Écrit le 18 avril 2011 | Pas de commentaireTéléfilm inédit hors d’Allemagne, écrit et réalisé en 1976 par Rainer Werner Fassbinder, Je veux seulement que vous m'aimiez sort enfin en salle le 20 avril... -
Le beau jeu de Beauvois
Écrit le 9 mars 2011 | 3 commentairesLa blague est bien connue : la France a choisi le coq pour emblème car c’est le seul animal qui chante les pieds dans la merde. Une spécificité bien de chez nous qui s’applique notamment au cinéma...