Bilan cannois en musique

 

Un tourne-disqueChaque année Cinezik, le premier site francophone de musique et de bandes originales de films, couvre le Festival de Cannes et invite les uns et les autres à entendre les films. 2013 fut un cru riche de ce côté-là. Rombi, Rob, Galperine, Sérero, Zekke, Martinez : florilège des meilleures interviews musique et cinéma avec les compositeurs des longs-métrages présentés cette année.

 
 

Philippe Rombi pour Jeune et Jolie de François Ozon, présenté en compétition

Extrait : “On a fait tellement de choses très différentes avec François Ozon, avec des univers musicaux tellement différents, il y a à chaque fois une couleur et une sensibilité que j’essaie de marier avec son univers pour qu’il y ait des dénominateurs communs à chaque film. C’est difficile à expliquer, mais quand je me mets dans un film de François, c’est comme si je rentrais dans la peau d’un personnage, comme un comédien.”
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Rob pour Grand Central de Rebecca Zlotowski, présenté à Un Certain Regard

Extrait : “Ce qui est bien chez Morricone, c’est que tu as des mélodies, c’est la musique que tu as envie d’écouter, que tu chantes, que tu siffles, d’ailleurs lui-même la siffle. C’est vraiment le pouvoir mélodique. C’est la chose en laquelle je crois, que ce soit en musique de film ou en musique pop d’ailleurs, c’est le pouvoir de la mélodie, c’est ce qui me passionne le plus. C’est pour cela que même quand on cherche de la matière avec Rebecca, j’essaie toujours d’insuffler une toute petite ligne mélodique, même si ce n’est que quatre notes. C’est ce qui pénètre le spectateur, et c’est ce qui fait qu’en sortant du film, tu peux continuer d’être hanté.”
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Evgueni Galperine pour Le Passé de Asghar Farhadi, présenté en compétition

Extrait : “Le cinéma de Farhadi est un cinéma extrêmement réaliste qui se rapproche le plus possible du film documentaire. Du coup, dans la réalité, il n’y a pas de musique quand les gens se parlent, quand ils sont émus, il n’y a donc pas de musique dans les films de Asghar Farhadi. Mais en générique de fin, il veut quand même de l’émotion, comme une sorte de résumé du film qui soit apporté par la musique… Il m’a dit qu’il avait compris qu’il pouvait mettre davantage de musique dans ses films, que cela pouvait être très discret… en l’utilisant de manière très prudente, la musique peut vraiment apporter des choses et j’ai envie d’aller sur ce chemin-là.”
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Marie-Jeanne Sérero pour Les Garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume Gallienne, présenté à la Quinzaine des réalisateurs

Extrait : “La comédie, c’est terrible. C’est tellement plus facile d’inciter à la tristesse et à la mélancolie, on est dans une couleur et une teinte du début à la fin, c’est tellement plus simple. Là, il fallait passer d’un état à l’autre, des états sensibles, violents, drôles, comiques, cocasses, et surtout prendre de la distance par rapport à ces états-là. Ce n’est pas parce que le personnage est drôle qu’il fallait que la musique le soit, ça me déstabilisait, c’était tout le temps en décalage.”
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Alexander Zekke pour L’Eté des poissons volants de Marcela Said, présenté à la Quinzaine des réalisateurs

Extrait : “J’aime composer pour un film s’il m’inspire. Si c’est un bon film avec une bonne image. Pour moi, c’est davantage l’image que l’histoire qui m’inspire. C’est pour cette raison que je préfère travailler après le premier montage. Il y a un certain rythme, il faut juste décoder la musique qui est déjà dans l’image. Parfois, on est obligé de couvrir les défauts de l’image, c’est un cas de figure moins intéressant. Quand je vois un film qui me parle vraiment, j’essaie de m’oublier moi-même musicalement et d’écouter la ‘musique de l’image’.
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Cliff Martinez pour Only God Forgives de Nicolas Winding Refn, présenté en compétition

Extrait : “Beaucoup de réalisateurs avec qui j’ai travaillé n’ont pas une attitude très positive concernant les mélodies. De mon point de vue, c’est parce que la mélodie met plus l’accent sur la musique, attire toute l’attention sur elle, et distrait les images. Quand j’ai commencé à travailler avec Steven Soderbergh, il me demandait ce qu’était cette chose par-dessus : c’était la mélodie, et il m’a demandé de m’en débarrasser. C’est ainsi que j’ai développé mon style, on m’a privé de la mélodie dans beaucoup de films donc aujourd’hui je me concentre davantage sur le développement des textures.”
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