À propos de l'auteur : Nicolas Hecht

Mes premières sorties ciné c’était surtout pour draguer. Vu que ça marchait pas trop, j’ai commencé à poser les yeux sur l’écran. Bon, en même temps, j’aurais pu trouver plus romantique qu’un film sur de jeunes lesbiennes suédoises (Fucking Amal) ou qu’une histoire d’ados skateurs pas bien dans leurs Vans (Ken Park) pour séduire. Et puis les films bizarres, ça a sérieusement commencé à me plaire. Faut dire qu’après cinquante séances des Parapluies de Cherbourg sur le canapé familial, entre deux rivières de larmes (mais pourquoi est-elle partie avec Roland Cassard ?), j’avais un peu de marge. A l’époque je trouvais pas d’autre intérêt au ciné que de produire des électrochocs, avec des scénars flottants et des acteurs habités (Kinski dans Aguirre, Solonitsine dans Andreï Roublev). Pas grand-chose à foutre des belles histoires, il me fallait des trucs hors normes, dérangés, du Tetsuo, Eraserhead, Dead or Alive. Ou du gore 80’s franchement dégueulasse trouvé en VHS sur des stands de brocante interlopes. Depuis ça va mieux, je me soigne, et moi aussi j’ai payé pour aller voir le dernier Eastwood (l’horripilant Au-delà) ou la bouse 3D de Cameron (11 euros pour perdre 2/10e à chaque œil). Et surtout, j’essaye de rattraper mon retard.

Écrit par Nicolas Hecht

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