- Je n’insinue rien, je dis carrément que tu entres dans cette catégorie d’assistés dont le vocabulaire se limite à “Moi Tarzan, toi Jane. Ba be bi bo bu” et ne peuvent compter jusqu’à dix que pieds nus ou à la rigueur en sandales.
Sanka à Yul dans Rasta Rockett de Jon Turteltaub, 1994
- Devinez ce que je viens de trouver dans un placard à balais ?
- Une femme de ménage…
- Quoi ? C’est logique ?
- Ben oui, à partir du moment où le valet de chambre est dans le piano, oui.
Les Barbouzes de Georges Lautner, dialogues de Michel Audiard, 1964
- Montez dans votre Alpha, Roméo !
Camille (Brigitte Bardot) dans Le Mépris de Jean-Luc Godard, 1963
- Ça sent la fraude fiscale !
- A quoi tu sens ça ?
- A l’épaisseur de la moquette.
Tenue de soirée de Bernard Blier, 1985
- Est-ce qu’il y a des trompettes, dans votre roman ?
- Ah non…
- Est-ce qu’il y a des tambours, dans votre roman ?
- Ah non…
- Ah ben alors vous avez qu’à appeler ça “Sans tambours ni trompettes” ! Domicile conjugal de François Truffaut, 1970
- Comme tu as grandi ma chérie ! Tu pourrais presque attraper les couilles du Seigneur.
La grand-mère de Marjane à Marjane Satrapi dans Persépolis, 2007
- Très bien, on va faire l’appel.
[Voix off : nous sommes à l’âge de pierre]
- Pierre ?
- Présent.
- Pierre ?
- Présent.
- Pierre ?
- Présente.
- Pierre ?
- Présente.
- Ah, Pierre ?
- Présent.
- Pierre ? … Pierre… Evidemment encore absent celui-là. J’imagine que Pierre n’est pas là non plus ! Comme par hasard, toujours ensemble ces deux-là.
RRRrrrr de Alain Chabat, 2004
- A quoi tu penses ?
- J’pense pas j’m'emmerde.
- T’as l’air de penser quand tu t’emmerdes.
Le Goût des autres, 2000
- J’ai bon caractère mais j’ai le glaive vengeur et le bras séculier. L’aigle va fondre sur la vieille buse.
- C’est chouette ça, comme métaphore…
- C’est pas une métaphore, c’est une périphrase.
- Fais pas chier !
- Ca c’est une métaphore.
Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages, 1968
- T’as jamais rien réussi et tu ne réussiras jamais rien. C’est tout. Et tu sais pourquoi ? Parce que t’es vulgaire. Irrémédiablement vulgaire. Et non seulement t’es vulgaire, mais t’es ordinaire en plus. […] Ton seul orgueil c’est ta médiocrité.
Jean Yanne à Marlène Jobert dans Nous ne vieillirons pas ensemble de Maurice Pialat, 1972
- Arrête t’as rien à craindre toi. Qui c’est qui voudrait te violer ?
- Mais t’es dégueulasse, pourquoi tu m’dis ça ?
- […] N’importe quoi, mais c’est vraiment un discours de macho, ça, t’es con ! Pourquoi je pourrais pas me faire violer, moi ? Je peux très bien me faire violer. […].
Joachim Lombard et Julie-Anne Roth dans Le Péril jeune de Cédric Klapisch, 1995
- Tu peux pas savoir combien je te hais. Tu n’es pas un homme, t’es une bête. Tout ce que tu touches devient répugnant, vulgaire. Je ne veux plus jamais te voir. Plus jamais t’entendre. Plus jamais, tu entends. Ni entendre parler de toi. Tu as sali l’unique chose belle dans ma vie. Gibier de potence. Je peux enfin te cracher à la figure.
Annie Girardot à Renato Salvatori dans Rocco et ses frères de Luchino Visconti, 1960.
- Bonjour. Est-ce qu’il serait par hasard possible, j’ignore si ça existe, de consulter un fichier sur lequel il y aurait les noms et adresses d’anciens nazis établis au Brésil ?… Il y a forcément une amicale d’anciens nazis ou un club ou une association…Un mémorial nazi, peut-être ?
- Monsieur, sachez que l’Allemagne est une démocratie et qu’en aucun cas, une ambassade allemande pourrait être au courant des agissements d’anciens nazis.
- Oui, oui, mais enfin, entre Allemands…
Jean Dujardin dans OSS 117, Rio ne répond plus de Michel Hazanavicius, 2009
- J’aime pas les parkings, j’aime pas les ascenseurs, j’aime pas ta gueule, j’aime pas… ça.
Dominique Pinon dans Diva, 1981