Silencio

 

Après la pause estivale, reprise de notre partenariat hebdomadaire avec Nomes Design : chaque semaine, nous publions ici un de leurs articles. Aujourd’hui, c’est un coup de gueule au cinéma signé Errol Trevianski.

 
Matryoshka BatmanRemake, blockbusters et comédies d’amis, c’est à peu près tout ce que le cinéma semble avoir pu proposer en 2012. Le septième art est mal en point. Vous me direz que j’ai tort, que Nolan a réinventé Batman (ok), que Spielberg et Woody ont toujours autant d’inspiration, et que du côté de chez nous Audiard est le digne héritier de la Nouvelle Vague.

Mes pauvres amis, ce que l’ont qualifie hâtivement de cinéma d’auteur n’est autre que du cinéma mainstream maquillé. Il semblerait qu’aujourd’hui il soit difficile de concilier cinéma d’auteur et cinéma d’attraction (et que Steven S. vienne me prouver le contraire). On fait de l’art ou on fait du fric, entre les deux il faut trancher.

Un exemple : lorsque Nolan sort un film, la critique est dithyrambique. Pourtant, s’il a certes réussi à mettre sur pied une trilogie cohérente – exploitant le thème de la peur, et un nouveau concept de l’homme chauve-souris – son petit dernier est loin d’être parfait. Pas seulement parce que Bane a du mal à articuler ; un nombre d’incohérences invisibles à qui se laisse emporter par le spectacle offert ternissent l’image du Batman : pourquoi les terroristes se donnent-ils la peine d’engager Catwoman pour voler une couronne lorsqu’ils peuvent ruiner Bruce Wayne en piratant la bourse de Gotham (surtout lorsqu’on sait qu’en fait c’est Marion Cotillard qui tire les ficelles et qu’elle aussi veut séduire Bruce pour mieux le duper). Bref ce ne sont que des détails me direz-vous et pourtant, lorsqu’on a la prétention de faire l’un des plus grands films de tout les temps, on ne peut se permettre d’oublier que the devil is in the details.

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