Bande à Part, le premier magazine ciné sur tablettes

 

Le sommaire du numéro 2 de Bande à PartDepuis deux mois, il y a du nouveau sur les tablettes ! Soit Bande à Part, mensuel gratuit, pensé et conçu pour les tablettes numériques. Rencontre avec sa rédactrice en chef, Anne-Claire Cieutat, dont le nom ne vous est pas étranger puisqu’elle sévit régulièrement sur les pages de Grand Écart et ce, depuis sa création. Grand Écart, Bande à Part… même sensibilité, mêmes désirs, même envie d’explorer, de partager.

 
Si Bande à Part était un film, quel en serait le pitch ?

Sur un banc public en bord de rivière, deux égarés au souffle court retrouvent leur élan en partageant leurs délires et fantasmes. Leurs mots prennent le large, le temps d’un été, et leur reviennent en mémoire, acoquinés d’images et de sons. Bande à Part est l’histoire d’une troupe rêvée, d’une utopie incarnée.

 
Est-ce que Bande à Part est un magazine de cinéma ? Est-ce son seul lien avec le septième art ?

Bande à Part est un magazine de cinéma d’un genre nouveau, envisagé comme un espace de création. Il s’agit d’y inscrire un petit univers, miroir de ce qui nous anime, nous constitue, et d’y accueillir les gens de cinéma qui nous touchent et nous inspirent ; de prendre le temps de comprendre leurs singularités, trajectoires et processus de création. De créer un climat intimiste, propice à l’écoute et au regard actifs, de s’exprimer en jouant à bon escient avec l’ensemble des outils qu’offrent ces tablettes au format cinématographique (écran rectangulaire, lumineux, bordé de noir) : le son (les voix y sont très présentes), la vidéo, la photo, le dessin, les mots… On y trouve des entretiens, des portraits, mais aussi des documents commentés (storyboards, pages de scénario, photos de repérages, carnets de notes…), des feuilletons, des propositions ludiques faites à des cinéastes et comédiens pour faire dialoguer leur monde et le nôtre (comme “La valisette”, “La boîte aux trésors”, les visites de loges ou bureaux, et d’autres à venir). Le tout est pensé comme un calendrier de l’Avent, une maison de poupée ou un sentier balisé de portes et fenêtres ; libre à chacun de fureter au gré des arborescences. Bande à Part est aussi un support de diffusion : nous accueillerons prochainement un documentaire en plusieurs parties et des courts-métrages.

 
Qui se cache derrière la bande ?

Page de Bande à PartBande à Part est constitué de journalistes cinéma professionnels, de photographes, d’illustrateurs, de vidéastes et graphistes formés aux beaux-arts, au design ou aux arts plastiques. Les journalistes sont issus d’horizons variés, chacun ayant œuvré pour plusieurs types de médias : presse papier, radio, télévision, Web. La bande est entourée d’enfants et de deux chats.

 
Le résultat est très sensoriel…

Paradoxalement, alors que les applications font appel à des outils numériques virtuels, nous sommes très soucieux de rester proches des matières. Les livres, le papier (dont nous sommes tous issus et dont nous restons amoureux), le bois, les textures sont présentes dans les photos qui jalonnent nos pages. Il nous arrive même d’imprimer des images qui nous arrivent numériquement pour les rephotographier et en accentuer le grain, la présence. Il s’agit de créer un monde incarné, tangible, voire sensuel. Une tablette induit un toucher, un geste, un effleurement délicat. C’est un objet que l’on tient dans les mains et qu’on consulte tête penchée, dans le lieu de son choix. C’est aussi la raison pour laquelle nous n’envisageons pas de déclinaison pour écran d’ordinateur, plus distant, moins intimiste.

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