Nous sommes en 1981… l’un de mes premiers festivals. J’écris pour un fanzine (une sorte de blog sur papier avant l’invention d’Internet : oui, je sais, ça ne me rajeunit pas !). Un ami et moi découvrons que George Miller, le réalisateur de Mad Max, est à Cannes dans un journal professionnel. Joie ! Liesse ! Aucun de nos rivaux ne semble avoir débusqué l’info car l’homme n’est pas en sélection officielle ! Le rendez-vous est pris avec ce charmant Australien. Nous sommes, je le rappelle, à l’époque où la Toile n’existait pas. Nous ne connaissons pas la tête du cinéaste. L’interview commence. Le monsieur répond gentiment à quelques-unes de nos questions avant de nous dire, dans un gentil sourire : « Vous savez, je ne suis pas le réalisateur de Mad Max ! » Double fard, mais la dignité avant tout. « Bien sûr ! », avons-nous rétorqué d’un air vexé et d’un seul homme, avant de poursuivre notre questionnaire et de nous retirer au plus vite, la tête haute, de la présence du monsieur pas dupe pour deux sous… Ce qui ne nous a pas empêché de raser les murs à chaque fois que nous devions repasser devant son bureau !
Souvenir de Cannes #1 : la grosse gaffe
Classé dans : Souvenirs cannois
– 11 mai 2011