En sélection Un Certain Regard au 65e Festival de Cannes
Nabil Ayouch : avec Jilali Ferhati ou la réalisatrice Farida Benlyazid, ce réalisateur né à Paris incarne la dimension sociale du cinéma marocain des années 1990, une cinématographie hélas réputée alors pour ses conditions de production difficiles. Avec Mektoub et Whatever Lola Wants, Ayouch s’est approprié le thème du retour au pays et a fait connaître son cinéma aux milieux cinématographiques internationaux. C’est aussi le réalisateur qui a fait débuter Jamel Debbouze au cinéma, en 1992.
Les Chevaux de Dieu semble rejoindre thématiquement Ali Zaoua prince de la rue, autre film d’Ayouch évoquant les petites gens des villes marocaines. Mais si le métrage de 2001 rendait compte d’une solidarité entre enfants de la balle, le cru 2012 s’annonce plus sombre, puisque à travers le destin de deux frères issus des bidonvilles de Sidi Moumen, Ayouch entend retracer le parcours qui les a menés au terrorisme et au sanglant attentat de Casablanca, en 2003.
magique et brutale, rien à dire le troisième meilleur film de mon palmarés cannois, loin devant le ridicule Amour (Haneke invinciblement attaché à son réalisme préfabriqué est à mourir de prévisible) et le bedonnant Holy Motors ou Carax s’enlise dans une métaphore bien pesante